Girls around the world

Yes they did!

Salut les filles!
Bon je sais, les élections américaines ont eu lieu il y a déjà plus d'une semaine, mais jusque là je n'avais pas eu le temps d'écrire un post, pour parler de mon expérience. J'ai eu la chance de pouvoir passer la soirée électorale à Harlem, et c'était quelque chose!
J'en avais touché quelques mots à certaines d'entre vous. Clem (journaliste en herbe!) avait recueilli mes premières impressions dès le mercredi matin.

Parlons donc de cette délicieuse nuit du 4 novembre, durant laquelle j'ai regardé en direct les élections américaines, à Harlem. J'ai passé la soirée avec quelques fervents défenseurs de la cause « obamaienne », dont ma coloc, je vous laisse imaginer l'ambiance!

Mercredi matin le New York Times (dont je n'ai malheureusement pas réussi à obtenir un exemplaire) titrait théâtralement "Obama" avec en sous titre : "Racial barrier falls in decisive victory".
Je vous épargnerai les nombreuses analyses sur les causes et les conséquences de cette victoire, ou même les commentaires suite à la lettre de félicitations adressée par Ahmadinejad au nouveau elect president (une lettre plutôt drôle d’ailleurs).

Parlons plutôt "émotions" : enfin en gros comment j'ai perçue, moi petite française, ce moment là.

Ce fameux mardi, on pouvait ressentir une légère "tension" (c'est peu de le dire!) toute au long de la journée. Les rues étaient plus silencieuses que d'habitude, les gens retenaient leur souffle, et mes collègues se dandinaient sur leurs chaises comme s'ils avaient envie de faire pipi, tout en checkant toutes les 5 minutes les sondages d'opinion.
J'avoue dans un 1er temps m'être sentie un peu extérieure à tout cela, m’étonnant que les journalistes africains que je contactais ce jour là, me parlent tous de l’élection, qu’ils avaient l’intention de suivre jusque tard dans la nuit.

 

Quand arrive le soir, petit saut à mon appartement avant de me rendre à Harlem, je retrouve mon coloc calé devant la télévision, au bord de la crise de nerfs. Faut dire qu’il avait pris la campagne très à cœur. Pas moyen de lui parler pendant les débats Obama-McCain, cela vous donne une idée de son état ce soir là…

 

J’arrive enfin à Harlem après moult péripéties. Ambiance bonne enfant, des affiches et des bordereaux « Obama-Biden » partout. Nous suivons l’avancement des élections tout en discutant, l’optimisme et l’euphorie gagnant mes amis à chaque nouvel Etat emporté. Lorsque l’Ohio est déclaré démocrate, mon coloc envoie un texto « I want to have sex with Ohio ». Jusqu’à présent nous ne savons pas quand tomberons les résultats, rien n’est encore joué.

 

Puis vient le grand moment, un présentateur annonce qu’Obama  a passé la barre du nombre de grands électeurs suffisant pour l’emporter. Déclaration suivie par le long et sonore cri de victoire de mon hôte Jeffrey, très vite imité par tous les autres. Moi évidemment j’ai un temps de retard, je ne comprends pas comment Obama peut être déclaré président avant d’avoir les résultats définitifs. Puis tout le monde s’embrasse, crie, je sers ma coloc dans mes bras. La veille elle m’avait déclaré avec gravité vouloir quitter les US pour l’Irlande si jamais McCain était élu. Ouf !

 

Nous décidons de sortir goûter l’ambiance de la rue. Et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée !! Dans Harlem les gens klaxonnent, poussent des cris de victoire, se congratulent, se tapent dans les mains. J’ai l’impression de vivre un moment historique. Un grand rassemblement se forme autour de l’écran géant, où le discours de Barack est diffusé. La foule est constellée de drapeaux, d’Obama en cartons, certains pleurent de joie. C’est dire les espoirs engendrés par cette victoire.

 

Lors du discours, a chacune des pauses d’Obama , les gens applaudissent ou scandent « yes we can, yes we can ». C’est très fort, je me sentirais presque américaine. En fait je me sens plutôt citoyenne du monde ce soir là. Je sais que ces élections sont suivies sur toute la planète, et ont d’ors et déjà des conséquences et un impact qui dépassent de loin les frontières des Etats Unis. Oui je sais, je me suis sentie d’humeur lyrique ce soir là, c’était chouette.

 

Le lendemain matin les vendeurs de journaux ont fait fortune, plusieurs nouveaux nés à travers le monde ont été prénommés Barack, le 4 novembre a été déclaré fête nationale au Kenya, les new yorkais se sont remis à respirer, Barack Obama a enfin pu se reposer après plusieurs semaines d’insomnie, et j’ai mangé un bagel avec de la cream cheese tout en pensant à cette fantastique soirée que j’avais passé.

Je me suis dit, dans plusieurs années, qui sait comment les choses auront évolué. Barack aura peut être pu apporter un véritable changement, ou peut être pas, la Chine sera peut être devenue première puissance mondiale, ou peut être pas, Carla Bruni sera peut être devenue reine du royaume de France… qui sait… Mais en tout cas je pourrai dire « November 4th 2008, I was there ».

 

 

 




16/11/2008
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