Girls around the world

Back to school

Retour à Manly samedi avec le groupe des Exchange, pour un aprem plage… enfin presque : au moment où j'ai enfin fini de me tortiller sous mon pull comme une chenille épileptique pour mettre mon haut de maillot sans exposer la totalité de mon anatomie au grand public, le soleil disparaît sous un gros nuage menaçant. Puis un autre. Je tente de résister quelques minutes (cf. la photo Maillot forever même si les autres se gèlent en manteau eskimo), mais la glaciation polaire a raison de moi et je réenfile mes 3 pulls und écharpe à la vitesse de l'éclair.

 

Pour se réchauffer, on tente des activités soi-disant sportives (le frisbee), mais franchement, est-ce qu'il existe un sport plus débile que le frisbee ? (Ce n'est pas ce qu'a l'air de penser le Club de Frisbee officiel de l'Université, mais passons). Et en plus, je suis nulle.

 

Avec Manon, on passe donc à un nouveau jeu : deviner à distance la nationalité des gens. Dommage, on est nulles aussi : Ken du Kentucky, qu'on croyait Américain pur jus élevé au grain dans un ranch du Texas, s'est avéré être un Hans hollandais élevé à la mimolette dans les champs de tulipes. Damned.

 

Et dimanche matin, premier cours officiel de surf ! (Mes parents, terrifiés à l'idée que je décède assommée par ma planche dans une vague sournoise, m'ont fait jurer d'en prendre.) Combi, board géante spécial débutant et T-shirt Let's go surfing ridicule, c'est parti pour 2h de cours à Bondi. Et devinez qui a été la première du groupe à se mettre debout sur sa planche ? Gnark gnark gnark. (Etant officiellement répertoriée « catastrophe naturelle » dans la quasi-totalité des sports de la planète, pour une fois que je peux me la péter, j'en profite). Bon, j'ai failli tuer quelqu'un (franchement, ça vous viendrait à l'idée, vous, de faire la planche en maillot couleur sable pile à l'endroit où une douzaine de surfeurs débutants tentent laborieusement de garder le contrôle de leur planche ? les gens sont fous) et sur la fin mon absence de muscles s'est cruellement faite sentir, mais globalement JE SUIS TROP FORTE !!! Il ne me reste plus qu'à apprendre à faire des virages, à prendre des vagues qui n'ont pas encore cassé, à descendre dignement d'une planche, à ramer contre les vagues de plus d'un mètre et à me muscler un peu. J'y crois.

 

Holidays are over : lundi, premier jour de cours. Une fois qu'on a trouvé son amphi (20 minutes de marche sur le campus, 8 escaliers) vient le plus difficile : prendre des notes. Non, bizarrement, pas à cause de l'anglais : le défi est d'arriver à faire bouger son stylo de façon cohérente malgré le froid sibérien qui engourdit ses doigts. Parce que bien sûr, les amphis ne sont pas chauffés. En fait, je les soupçonne même de mettre la clim. La semaine prochaine, je prends mes cours en moufles.

 

Par contre, j'adore mon emploi du temps : weekend de 3 jours, jamais cours avant 10h ni après 16h. Bon, mes cours n'ont rien à voir avec l'IEP, du style Travailler avec l'image et le son (où on va devoir écrire des scénarios, dessiner des story-boards et tourner des courts-métrages) ou Introduction au féminisme (Légendes urbaines à Sydney était complet et Photographie en noir et blanc ne donnait pas assez de crédits). Mais avouez que c'est plus funky qu'Institutions administratives françaises et autres incitations au suicide.

 

Le concept australien de « cours » est très bizarre : en amphi le prof pose des questions et tout le monde peut l'interrompre pour donner son avis, raconter sa vie ou faire son rapport sur les scoops de la semaine (« Vous savez qu'il paraît que Christian Bale bat sa mère et sa sœur ? », a sorti une fille en plein amphi de Médias et vie quotidienne). Et en TD, le prof demande soit de se tourner vers son voisin et de se présenter avant de discuter de sujets graves en rapport avec la matière tels que « Quel usage fais-tu de ton téléphone portable ? », soit de s'asseoir en rond et de se présenter devant tout le monde avant de discuter tous ensembles de sujets graves en rapport avec la matière tels que « Quel est ton film préféré ? »… La blague.

 

Ce qui m'inquiète, par contre, c'est que pour chaque cours il faut acheter un « Study Kit », qui est une sorte de très gros bloc de photocopies agrafées dont on doit lire un bout chaque semaine, et que pour certaines matières il y a un Textbook… La dernière fois que j'ai amené un livre pour aller en cours, j'étais en 5e et je portais des salopettes. En plus, les amphis consistent en la lecture en direct par le prof d'un PowerPoint mis ensuite sur Internet, la bande-son du cours étant elle-même enregistrée ET mise sur Internet. Je jure que je fais des efforts pour aller en cours, mais il faudrait quand même arrêter de m'agiter de gros panneaux « Séchez, c'est par là » devant le nez.

 

 

 



31/07/2008
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