Girls around the world

Life's hard, mate

Dernière péripétie en date au rayon James : ça a été le parcours du combattant pour récupérer ma caution… Après avoir appelé l’Immonde infructueusement une bonne trentaine de fois, j’ai fini par me ramener à l’appart sans invitation pour voir ce qu’il en était. Arrivée devant, je l’ai rappelé pour voir… et constaté de mes yeux (il était en plein dans mon champ de vision, devant la fenêtre de la cuisine) qu’il ne répondait pas volontairement, ce qui m’a été confirmé plus tard par Evie qui m’a certifié qu’il avait passé la soirée entière à la maison ! J’avais toujours les clefs, mais ce déchet humain avait laissé la sienne dans la serrure pour que je ne puisse pas rentrer… J’ai dû marteler la porte de toutes mes forces pendant 5 bonnes minutes pour qu’il daigne entrouvrir d’un demi-millimètre et me glisser mes sous (et encore, il manquait 5$). Je le HAIS !

 

Et nouvel épisode dans la série « Marie est maudite » : je me suis fait virer de mon job au bout de 2 jours et sans motif ! J’explique : j’avais été engagée chez le glacier français où bossait Manon à ce moment-là. Tout se passait bien, le patron avait l’air content de moi et j’étais riche, jusqu’à ce que… l’ex-femme dudit patron (plus connue parmi les employés sous le doux surnom de « La dragonne »), qui détient le capital du business, m’aperçoive par la vitre en passant devant le magasin. Elle n’a pas dû aimer ma tête – d’après Manon, il a suffi qu’au moment où elle est passée je sois dos aux clients (strictement interdit selon elle ; comment on est censé remplir les verres dos à l’évier, je me le demande) ou en train de discuter avec quelqu’un du staff (interdit aussi ! pourtant en son absence le boss passe son temps à nous faire asseoir pour nous taper la causette autour d’une coupe de glace) pour qu’elle décide que je devais dégager immédiatement. Le lendemain de mon 2e jour de boulot, le patron, qui lui est totalement soumis, m’a donc appelée pour me dire qu’il ne pouvait pas « donner suite à mon essai » (depuis quand on fait 36 essais pour un job ? Aux dernières nouvelles, à partir du 2e jour, on est engagé), so adios chicos…

 

On récapitule : en moins de 2 mois, j’ai quand même réussi à me faire virer de mon appart ET de mon job sans raison… Bienvenue dans ce merveilleux pays sans bail et sans contrat qu’on appelle l’Australie ! Si vous saviez comme j’en ai marre de devoir me soumettre sans pouvoir rien faire aux fantaisies de gens sans scrupules qui n’hésitent pas à exploiter l’absence de règles !

 

En fait, la société australienne vit complètement dans l’immédiat, tout est précaire et change sans prévenir… Y compris concernant les étrangers qui viennent ici, qui décident de partir bosser à Melbourne ou de faire un road-trip en van du jour au lendemain… Donc on rencontre 300 personnes par jour, mais on change d’amis toutes les 2 semaines… Dernièrement, avec Manon on était tout le temps fourrées avec Flavie, une Française qu’on a rencontrée à Bondi, et sa bande de potes… Lesquels partent ce week-end faire du fruit-picking sur la Côte Est. Je passe des soirées géniales (« T’es malade ? », m’a demandé Charlotte tout à l’heure en découvrant ma voix de rocker… « Euh non, je sors trop ! »), mais par moments les amitiés stables me manquent un peu !

 

Bon, il y a quand même des bonnes nouvelles : après une semaine chez Manon (où j’étais fort bien, mais il y a un moment où il faut arrêter de parasiter ses amis), j’ai enfin emménagé dans mon nouvel appart. Après une nuit blanche où j’avais enchaîné une rave, une course au taxi d’une heure et demie et 3 clubs différents et où j’étais rentrée à 9h du matin, le déménagement s’est avéré assez épique… D’autant que j’étais toute seule (Ste, le coloc anglais de Manon qui est le seul être humain dans mon entourage à disposer d’une voiture, était en weekend sur la côte avec ses potes, et Manon elle-même bossait ce soir-là), sous une pluie torrentielle et que mon nouvel appart se trouve au 3e étage… Heureusement, un Tchèque providentiel qui passait par là a porté ma valise la plus lourde jusqu’en haut. L’appart est à environ… 30 secondes à pied de Bondi Beach (yesss !), et je le partage avec 4 autres farfadets. Il y a une Néo-zélandaise, un Australien, une Ecossaise et un Anglais qui pris individuellement sont super sympas, mais que je ne vois malheureusement quasi-jamais puisqu’ils se sont en fait révélés être deux couples (l’achat d’une chandelle géante est programmé sur ma liste de courses) et qu’ils mangent chacun dans leur chambre devant leur télé… Muh. Bon d’un autre côté, j’ai un salon immense pratiquement pour moi toute seule ! Je mets des photos dès que j’ai Internet à l’appart (je craque présentement le wifi des voisins qui met 10 mn à charger google.com…) !

 

Niveau fac, je suis une catastrophe récidiviste… Mon organisation défaillante n’est pas un scoop, mais le problème c’est qu’ici on a vraiment du travail personnel à côté des cours… Les essais, présentations et fiches de lectures s’enchaînent, et j’ai du mal à suivre ! Bon, je m’amuse bien quand même puisque pour le photo-essay de 16 images que je devais faire pour Image et son j’ai raconté l’invention du Ketchup par l’assassinat d’une petite tomate-pouffe… Certes, ma réputation à l’appart en a souffert (quand le lendemain de votre arrivée vos colocs vous surprennent dans le frigo en train de photographier des légumes auxquels vous avez dessiné des petits yeux et sourcils, ça fait bizarre) et mon sujet paraît un peu futile par rapport à mes camarades de TD qui ont tous bossé sur les SDF et autres sujets sérieusissimes, mais j’ai bien rigolé ! A propos du système éducatif en Australie, il faut d’ailleurs que je mentionne le documentaire sur l’orgasme que la prof de Féminisme a projeté en cours… il y était question notamment des thérapies de masturbation collective dans les années 70 (!), ce qui est assez drôle en soi, mais encore plus quand on sait que dans notre cours il y a une petite Japonaise pas vraiment habituée à ce genre de liberté de discours dans son pays… Elle était horriblement gênée et a passé l’heure à se cacher derrière ses mains… un pur HHH (Hépisode Hautement Hilarant !). Je sais, c’est sadique… mais j’avoue que j’ai moi-même passé un moment assez inconfortable quand en TD une des filles s’est mise à raconter que dans sa famille on l’avait toujours encouragée à ‘explorer son corps’…

 

D’ailleurs, samedi j’ai croisé la fille du bureau des Relations Internationales de la fac à… une rave ! C’était au 14e étage d’un immeuble de la City, dans un espace désaffecté aux murs entièrement décorés par un collectif d’art qui levait des fonds pour un projet, entouré d’immenses baies vitrées avec vue plongeante sur les lumières de Sydney… absolument énorme !

 

La fac en Australie : une expérience… euh… folklo.



04/09/2008
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour