Girls around the world

Put a banana in your ear

Je comprends d¨¦sormais pourquoi les 4e ann¨¦es ne viennent plus aux soir¨¦es Sciences po. Je m¡¯¨¦clate tellement ici que je commence d¨¦j¨¤ ¨¤ avoir peur de rentrer ¨C et pourtant, il reste encore 7 mois.

 

Lundi dernier, quand Antoine m¡¯a appel¨¦e ¨¤ 19h30 pour faire un 0…0 petit d0Š6ner 0†3 chez Manon, je n¡¯imaginais pas que je serais de retour chez moi¡­ le lendemain soir ¨¤ minuit. Le d0Š6ner s¡¯est progressivement transform¨¦ en soir¨¦e, avec irruption et d¨¦part de personnes diverses, laquelle a ¨¦t¨¦ export¨¦e chez Oli dont la fen¨ºtre panoramique nous a permis d¡¯admirer le lever de soleil sur l¡¯oc¨¦an pacifique. Ceux qui ne bossaient pas le mardi o¨´ ne s¡¯¨¦taient pas endormis sur un coin de canap¨¦ en route ont fini ¨¤ Bondi Junction pour un petit dej digne de ce nom et l¡¯achat de c¨¦leri frais n¨¦cessaire ¨¤ la composition de la boisson du lendemain ¨C le Bloody Mary. On a ensuite travaill¨¦ notre cancer de la peau sur l¡¯Astroturf de Rhys (vocabulaire utile : 0…0 Astroturf 0†3 d¨¦signe en anglais le gazon artificiel ; j¡¯avoue, le mot peut surprendre la premi¨¨re fois).

 

Apr¨¨s un aprem t¨¦l¨¦ paisible ¨C quoiqu¡¯interrompu par une Banana battle g¨¦n¨¦rale au moment o¨´ Manon, de retour des courses, a d¨¦clench¨¦ les hostilit¨¦s en d¨¦cidant de mettre en pratique sur Miles le tube Put a Banana in Your Ear du c¨¦l¨¦brissime Charlie the Unicorn ¨C, on a encha0Š6n¨¦ sur le premier d0Š6ner de Thanksgiving de ma vie. Certes, 0Š4a n¡¯¨¦tait pas le jour officiel de Thanksgiving, mais on ¨¦tait au moins 20 et on avait une vraie dinde tellement ¨¦norme qu¡¯elle a failli ne pas rentrer dans le four, alors 0Š4a compte. Plus de la pur¨¦e, un gratin de p0‰9tes, de la patate douce aux marshmallows fondus et j¡¯en passe. Pour montrer notre gratitude ¨¤ notre h0‹0te, on a au signal tous bondi de notre chaise pour attacher Rhys ¨¤ la sienne ¨¤ l¡¯aide de 4 rouleaux de scotch sp¨¦cial d¨¦m¨¦nagement¡­ Le pauvre est rest¨¦ scotch¨¦ tout le repas et a d0‹4 ¨ºtre nourri ¨¤ la cuiller par Manon. Puis, au bout de 39h sans sommeil, on a fini par se lasser des rediffusions de Balls of Steel (show sociologiquement int¨¦ressant dans lequel The Annoying Devil, The Pain Men et bien d¡¯autres rivalisent d¡¯imagination ¨C faire du rod¨¦o sur de gros Europ¨¦ens, se tondre les poils de fesses au coupe-fil ¨C pour obtenir le fameux troph¨¦e en forme, comme le titre l¡¯indique, de boules d¡¯acier) et d¨¦cid¨¦ d¡¯aller se coucher.

 

Apr¨¨s r¨¦cup¨¦ration ¨C une nuit de 14h ¨C, le reste de la semaine a ¨¦t¨¦ plus calme, entre r¨¦unions de crise (la Tha0Š7lande, o¨´ on devait partir en janvier, est en guerre civile¡­), barbecues et shopping de premi¨¨re n¨¦cessit¨¦ (je suis fi¨¨re de l¡¯annoncer, mon Levi¡¯s-trou¨¦-de-partout-qui-n¡¯a-m¨ºme-plus-de-bouton-¨¤-la-taille a enfin un successeur ; j¡¯ai aussi trouv¨¦ du vernis vert fluo, 0Š4a ira terriblement bien avec mes lunettes). Jusqu¡¯¨¤ vendredi soir, o¨´ je m¡¯¨¦tais promis de rentrer t0‹0t pour ¨ºtre en forme pour le Earth Festival du lendemain. Mais, entra0Š6n¨¦e dans la fi¨¨vre d¡¯une leaving party avec ¨C pour une fois ¨C presque seulement des filles, j¡¯ai fait 4 clubs diff¨¦rents, ai perdu mon portable et suis finalement rentr¨¦e ¨¤ 4h du matin.

 

Et pourtant, j¡¯¨¦tais bien plus ¨¤ l¡¯heure le lendemain que Clem et Sophie (moi ! je vous jure, la gravit¨¦, 0Š4a a des effets dingues¡­). Comme, depuis Parklife, j¡¯ai un peu acquis des attentes de luxe en termes de festival, j¡¯ai globalement ¨¦t¨¦ un peu d¨¦0Š4ue ¨C ¨¦videmment, les trombes d¡¯eau qui se sont d¨¦vers¨¦es sur nos t¨ºtes la moiti¨¦ de la journ¨¦e n¡¯ont pas aid¨¦. Les percus br¨¦siliennes et les d¨¦mos de danse africaine et de capoeira ont quand m¨ºme ¨¦t¨¦ de super moments ¨C m¨ºme si nous confortant une fois de plus dans la conclusion que, aussi fort que tu bosses quand tu es blanc, tu seras toujours ridicule quand tu danses ¨¤ c0‹0t¨¦ d¡¯un black. Clem, Sophie et Pauline ont ensuite tent¨¦ de me tra0Š6ner ¨¤ une s¨¦ance de yoga ¨C ce qui leur a valu une marrade historique au moment o¨´, suivant le processus de l¡¯¨¦volution cont¨¦ d¡¯une voix poss¨¦d¨¦e par la prof aux aisselles non ¨¦pil¨¦es, tout le monde est pass¨¦ de la position sur-le-dos ¨¤ sur-le-ventre, sauf moi qui dormais gentiment depuis 10 bonnes minutes et suis rest¨¦e seule en position initiale comme une grosse tortue.

 

Depuis, je passe mes journ¨¦es ¨¤ bosser sur mon bronzage ¨C malheureusement ponctu¨¦ de micro-coups de soleil ridicules puisque j¡¯oublie ¨¤ chaque fois des petits bouts quand je mets de la cr¨¨me solaire. J¡¯ai tellement de taches de rousseur que le gars qui ne saura pas quoi faire en face de moi dans le bus aura de quoi s¡¯occuper trois bon quarts d¡¯heure en les comptant. Peut-¨ºtre que l¡¯¨¦t¨¦ est vraiment arriv¨¦, finalement¡­ yeahi !



02/12/2008
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