Retour à la case départ
L'Australie, ce pays de fous, épisode 375 :
22. Les carrés des tablettes de Crunch ne sont pas en forme de zigzag mais tous droits et bien alignés. C'est déprimant. (Mais la tablette étant vachement plus épaisse, la double dose de chocolat aide à se remettre de la déprime.)
23. On ne sait jamais vraiment si les bus passent en avance, en retard ou pas du tout ; en tout cas ils ne sont jamais là quand il faut.
24. Seul le premier locataire d'un appart a son nom sur le bail, ce qui le rend tout-puissant. S'il décide de virer l'un de ses colocs sans raison du jour au lendemain, il en a parfaitement le droit. Et n'a aucun remords à le faire.
C'est ce qui vient de m'arriver. Samedi matin, je suis en train de me réveiller, complètement dans le pâté (voire la rillette), quand James frappe à ma porte et me balance : « ça ne marche pas avec toi, je veux que tu partes. Tu as jusqu'à samedi prochain. » Puis il se casse sans me laisser le temps de répliquer. Sans trop réaliser ce qui m'arrive, je commence à regarder les annonces de colocation à Bondi et (ironie) me retrouve à appeler pour ma propre chambre… Pour laquelle James a passé une annonce MARDI DERNIER sans m'en parler. Si.
Quand je finis par arriver à le coincer dans un coin de la cuisine, le soir (cet immonde pleutre m'ayant évitée toute la journée sans répondre à mes appels), je lui demande :
1) Un délai raisonnable pour trouver autre chose. Il m'avait demandé 3 semaines de préavis si je partais, ça doit marcher dans les deux sens.
2) Les raisons exactes qui justifient de me mettre à la porte.
Réponse : je gaspille ma salive, vu que c'est lui qui a le bail il n'a pas à me donner d'explications et je dégage samedi, point (le tout entrecoupé d'un impressionnant catalogue d'insultes que j'aurais honte de recopier ici). Puis il est retourné à sa cuisine en sifflotant avec un petit sourire satisfait.
Je suis retournée dans ma chambre en pleurant de rage : je suis obligée de m'écraser devant l'un des produits les plus immondes de l'humanité parce que je n'ai aucun recours légal ni physique (il fait bien
Heureusement, Manon était là et a trouvé le moyen parfait de décharger ma haine : une bataille de polochons géante. Tout le monde se rassemble dans un parc avec son oreiller ou coussin de canapé préféré, et au signal… c'est la guerre. J'ai frappé de toutes mes forces en imaginant la tête de James sur chaque personne contre qui je me battais. Damned ! Ça fait du bien.